Communiqué de Presse des élus écologistes franciliens et normands. Mardi 24 septembre 2024.
La Ligne Nouvelle Paris Normandie est un projet d’intérêt interrégional, qui vise à améliorer les conditions de déplacements des Franciliens et des Normands, et constitue un véritable levier de décarbonation des mobilités. Elle ne peut être mise au ban pour des raisons politiciennes. La consultation du public sur le tracé, préalable à l’enquête publique, doit reprendre au plus vite.
Les écologistes soutiennent la Ligne Nouvelle Paris-Mantes-Normandie, dénomination plus adéquate et solution ferroviaire équilibrée, qui comprend la création de voies nouvelles et la réhabilitation de l’existant, suite à l’abandon salutaire de projet de Ligne à Grande Vitesse.
La consultation du public lancée au printemps dernier, et qui est au cœur des débats politiques dans nos deux régions depuis, ne concerne que le tracé entre Paris et Mantes et entre Rouen et le viaduc de Barentin, deux sections de la phase décrétée comme prioritaires par le gouvernement en 2020. Refuser le développement du ferroviaire entre l’Ile-de- France et la Normandie, c’est faire le choix du routier (via l’A13 ou l’A14), déjà saturé et émetteur de 94% des gaz à effet de serre du secteur des transports. Et c’est irresponsable !
Cette voie ferrée supplémentaire entre Paris et Mantes, dédiée à la Normandie, met fin à la concurrence qui règne actuellement entre les trains des deux régions. Il est le préalable impératif à l’amélioration des conditions de transport sur la ligne J du transilien et à l’arrivée du RER E jusqu’à Mantes-la-Jolie. Outre le gain en termes de qualité de service pour l’ensemble des voyageurs, c’est aussi une alternative au transit routier qui sature nos routes de camions et une solution supplémentaire à la montée en charge programmée du fret ferroviaire.
Du côté de Rouen, la création d’une nouvelle gare Rive-Gauche permet le déploiement pleinement effectif du Service Express Régional Métropolitain (SERM), alternative décarbonée aux projets routiers.
Le débat sur un projet de transport si important ne peut être mené dans l’antichambre des partis de droite. La consultation du public doit reprendre au plus vite, pour informer les habitants des différents départements concernés de la réalité du projet, débattre pour améliorer le projet de tracé de la SNCF Réseau avant l’enquête publique et permettre à chacun de poser les conditions de son soutien.
Pour les écologistes, l’arrêt à Mantes des trains normands n’est pas négociable et la consommation des terres doit être pensée de manière à limiter au maximum les impacts fonciers du projet. En l’état, ajouter une voie ferrée entre des voies ferrées déjà existantes et une autoroute ne constitue pas une menace pour la souveraineté alimentaire.
L’enjeu de la concertation du public sur le tracé est d’échanger et de trouver des compromis, avec une boussole pour les écologistes : face au péril climatique, le ferroviaire est toujours une solution, pas un problème.
Signataires :
Ghislaine Senée, Sénatrice des Yvelines,
David Cormand, Eurodéputé,
Cyrille Moreau, Vice-président en charge des transports, des mobilités d’avenir et des modes actifs de déplacement à la métropole Rouen-Normandie,
Laetitia Sanchez, conseillère régionale de Normandie, co-présidente du groupe “Normandie Écologie”, Maire du village de Saint-Pierre-du-Vauvray,
Rudy L’Orphelin, conseiller régional de Normandie, co-président du groupe “Normandie Écologie”, conseiller municipal et communautaire de Caen,
Charlotte Nenner, conseillère régionale d’Ile-de-France, groupe Pôle Écologiste à la région Ile-de-France.