Lundi 13 décembre 2021 A l’occasion du retour du train de nuit Paris-Tarbes-Lourdes, le Pôle écologiste 65 et la commission transports ont organisé un déplacement, dédié au train de nuit et aux mobilités en général.

En provenance de Paris, lundi matin, Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère et président du groupe écologiste solidarité et territoires, ainsi qu’Hadrien Bajolle, Philippe Mante, de notre commission, et Marie Luchi (Génération.s), ont été accueillis à la gare de Tarbes par les militant•es et élu•es des Hautes-Pyrénées et de Haute-Garonne, dont Yves Carrié, Romain Pagnoux ou Antoine Maurice, ancienne Tête de liste aux élections régionales.

La première partie de la journée s’articulait autour de rencontres avec les associations locales, à Tarbes comme à Bagnères-de-Bigorre, pour échanger sur leurs actions et les enjeux propres aux territoires ruraux : accès aux transports collectifs, tarification sociale, gratuité, autopartage, vélo et sécurité des aménagements, place des collectivités, « démobilité » ou « intermobilités »…

A la réunion publique de Lourdes, dans l’après-midi, l’association Oui au train de Nuit a détaillé son argumentaire, disponible sur son site. L’association CRELOC qui « œuvre pour la réouverture complète de la ligne internationale Pau-Canfranc-Saragosse et de son chaînon manquant, Bedous-Canfranc » était également présente.

Ces deux associations constatent des avancées, mais la bataille reste acharnée pour imposer le train. Comme le souligne Guillaume Gontard, il reste beaucoup à faire pour rattraper les retards pris ces dernières décennies, avec les reculs sur le train de nuit, le fret, ou par ailleurs le tramway…

Pour Guillaume Gontard, le développement du train est une priorité du programme de Yannick Jadot pour la Présidentielle de 2022, que ce soit à travers les trains de nuit, comme à travers la réouverture des « petites lignes » qui desservent nos villes, nos industries et nos villages, et répondent à nos besoins de déplacements quotidiens. Le train est l’ossature de schémas de transport accessibles à tous et vertueux d’un point de vue environnemental. Ils permettent de réduire la dépendance à la voiture, dont le coût ne cesse d’augmenter, de faciliter le recours au vélo, à l’autopartage, aux bus de desserte locale, aux mobilités douces….

Antoine Maurice a souligné, en plus de la question climatique (les transports représentent un tiers des émissions de GES), l’aspect sanitaire des enjeux de mobilité : l’Organisation Mondiale de la Santé vient de réviser ses seuils de référence pour les principaux polluants atmosphériques, en les rendant plus exigeants, car la pollution tue. Il a souligné le fait que les collectivités restent trop souvent dans leur « sillon » et que l’urgence demande une réelle volonté politique coordonnée.

En conclusion de cette journée d’échanges, Marie Luchi explique : « Repenser nos modes de transport est une nécessité sociale. Face à la précarité, à l’isolement des jeunes comme des personnes âgées, ou en situation de handicap, face aux difficultés des aidants, à la désertification médicale, aux suppressions de services publics, nous portons un projet de solidarité, de proximité et de service public. Il passe évidemment par le redéploiement de services publics de proximité, la reconstruction d’un maillage de transport collectif qui dessert le dernier kilomètre, l’implication des entreprises dans la mobilité des salariés, le soutien aux solutions locales d’autopartage et d’accompagnement à la mobilité, mais aussi par l’intégration aux cursus scolaires de formations à la mobilité, le soutien aux initiatives rendant le permis accessible à tous, ou la refonte des métiers du soin à domicile pour y alléger la charge des trajets. »

La presse était dans le train : Article France Info. Article Libération